De et avec Rhiannon Morgan
Luxembourg
Danse
Dans la philosophie bouddhiste, « Adhara » désigne un concept métaphysique décrivant une totalité multiple de l’Être.
Un concept tissé autour d’une idée, où une vision de la construction du « Soi » - construction mentale intime et sensorielle - dépasse nos orgueils, nos fiertés et nos fantasmes, pour nous forcer à observer le miroir. Un concept qui donne à rêver d’un être total, pouvant poser sur lui-même un regard (presque) objectif.
Dans le cadre de ce projet, Adhara m’a emmenée au fil des années à aborder la question des apparences, de la disparité entre « être » et « paraître », mais surtout à me questionner sur les « lieux émotionnels » où je me suis retrouvée bloquée par les événements de ma propre histoire dans la construction de ce « moi » si cher à nos sociétés. Pour cette création au sein du Monodrama, cette recherche a évolué, s’est précisée afin de questionner plus spécifiquement un de ces moments formateurs de mon histoire : le thème du deuil et les différentes manières que nous (je) pouvons (ai pu) avoir de l'aborder, cette route où nous affrontons et, parfois, acceptons la réalité.
Le deuil d’un père, dans mon cas. Le deuil en général, surtout. Sortir de l’histoire privée pour donner à vivre une Histoire multiple.
Sans certitudes. Surtout pas. Avec sincérité. Toujours.
Cinq différentes étapes émotionnelles et psychiques liées à ce processus complexe.
Trouver une forme de paix,
Accepter le chaos la précédant.
Accepter la réalité telle qu'elle est, même dans leurs absences, celles de nos morts.
À travers Adhara je souhaite partager ce moment où le deuil nous permet de découvrir nos propres envies de vivre, permet de se battre pour cette pulsion qui existe en nous.
Pulsion universelle.
Besoin universel d’exister, de partager avec l’Autre, Toi, Spectateur, avec tes pulsions et tes défunts, ton existence et ton passé.
Bon voyage à toi -
