« Nous lui plaçons un écriteau autour du cou. Le sigle des Brigades rouges. En dessous, un texte : « Tu mords et tu fuis. Rien ne restera impuni. Frappes-en un pour en éduquer cent. » Un slogan d’importation. Typique de notre époque. Le lendemain, la photo paraît dans tous les journaux. La lutte armée a commencé. »
Un homme, seul, dans un espace clos, est visité par une apparition – celle de sa femme abattue quelques années auparavant lors d’un affrontement avec la police. Ensemble, ils revisitent les différentes étapes de leur engagement dans la lutte armée au cœur des années 1970. Naissance de la violence est inspirée des vies de Renato Curcio et Margherita Cagol, membres fondateurs des Brigades rouges.
Organisation d’extrême gauche, les Brigades rouges sont apparues en Italie durant les « années de plomb », une période allant de la fin des années 1960 à la fin des années 1980 et se caractérisant par la montée et la présence dans l’ensemble des pays d’Europe de l’ouest d’un activisme politique violent. A l’instar de la Fraction Armée Rouge en Allemagne ou d’Action Directe en France, les Brigades rouges, nées de mouvements étudiants et ouvriers, ont lutté contre un Etat considéré comme étant sourd et sclérosé.
« Nous pouvons continuer de parler, ils ne nous entendront pas. Le monde n’a toujours pas changé. » « Nos manières de penser n’ont toujours pas changé.»